Vendredi soir au Pulp

Hier soir, après une semaine quasi sans mails et sans coups de fil, tout d'un coup, j'ai plein d'amies! vive le week-end!

Résultat, première partie de soirée ambiance Sex and the City avec S dans un café bobo du côté du caveau du Temple. Ces vendredis soirs entre filles, ça nous manquait, depuis le départ de Jadal et la rencontre Carla + Kent = le-couple-de-l'année, le cercle des célibataires s'est réduit comme une peau de chagrin... enfin, on a bien rigolé en se racontant nos petites histoires - enfin, surtout les siennes, parce que moi en ce moment... bref, c'était cool, ça m'a fait plaisir de te revoir, S!

Ensuite direction le Pulp, où je devais rejoindre B + A = couple-electro-pop-t&g-style. Mix gentiment régressif sympa, ambiance bon enfant, ça m'a rappelé les booms de quand on était au collège: les mecs d'un côté, les filles de l'autre, au milieu, les couples du jour qui étalent leur bonheur à la gueule des malheureux esseulés-frustrés, et les mamans qui surveillent tout ça du coin de l'oeil. Sauf que là, évidemment, les mamans sont maquées entre elles, mais bon, c'est un détail, non?

Surprise d'ailleurs, pas mal de mecs - pas mal... et moi toute seule, bouh, même pas mal - je croyais que ces messieurs n'étaient les bienvenus au Pulp que le jeudi soir... apparemment, je date. A vue de nez, j'ai recensé - outre les fans d'electro-pop venus pour le concert - une poignée de trentenaires en goguette, trop de minets tendance printemps-été 2001, deux-trois enfoirés mondains pseudo décadents, un nerd hystérique à moustache, un faux Vincent McDoom, deux rescapés d'Ibiza et un clone appréciable de Renaud jeune, égaré là on ne sait comment. J'ai même réussi à me retrouver coincée sur le dance floor entre deux types - qui me tournaient le dos, tss, bande d'obsédés! Au Pulp. Décidément, on aura tout vu, ma bonne dame!

Sinon, des filles, plein, ça va de soi, soit tendance "filles de la night" (coupe t&g - frange basse + cheveux longs - jeans ultra-moulant porté rentré dans des bottes à talons ou avec des baskets vintage, haut sans manche fluide, qui plisse sur les hanches, idéalement en jersey lamé doré, avec option blouson en satin par-dessus), soit tendance sapho (veste d'homme, chemise d'homme, jean coupe droite, coupe courte effilée, genre Dany), soit tendance... Shibuya.

Je m'explique, hier soir le Pulp était plein de Japonaises (Japonais?), venus applaudir leur compatriote Tomoko, strip-performer de son état. En gros, après un passage en Bunny, la miss reparaît dans le plus simple appareil, et se rhabille progressivement tout en dansant de la façon la plus nunuche qui soit et en racontant des conneries dans un micro de karaoké. L'idée étant de lutter contre "la mode du stress chronique" (dixit la notice explicative fournie au préalable). Au début c'était marrant, mais quand elle est restée bloquée en boucle et en petite culotte pailletée à motifs lapinous sur "la France - Paris - pays de sado-maso gentils - si vous comprenez rien, c'est pas grave - je suis qu'un décor humain", il est apparu clairement qu'on avait payé notre écot à l'art vivant expérimental nippon, et qu'il était temps d'aller se coucher.